Des baleines et des hommes
Troquons Steinbeck contre Hemingway, rajoutons une petite touche de radeau à la Géricault mais en moins tragique et saupoudrons d’un brin de poésie naturaliste avec quelques vers de Baudelaire sans le Spleen. Bref posons un décor paisible dans une baie avec un orchestre tout ce qu’il y a de plus sérieux, une harpe sur un hors-bord, un trombone sur une barque, une flopée de cordes sur un voilier et pour finir un micro dans l’eau. Et ça vous donne ?!! Tadaaaaa : le radeau de l’orchestre.
Quand communion et communication ne font qu’un !
On pourrait penser que les cordes s’échauffent, que le trombone se débouche mais dans tout ce vacarme de sons suraigus on reconnait cette musique unique et familière, fascinante et relaxante du chant des baleines. On est vite séduit, happé par cette musique hypnotique. La caméra immergée nous emporte dans cette eau que l’on peut penser fraîche où l’on observe l’absence et nous voyons naître avec grâce la venue d’un cétacé attiré par ce chant improbable.
Un peu de poésie, bordel !
Dans ce monde de brutes où la nature est malmenée il existe quelques expériences hors du temps qui sont comme une caresse pour Mère Nature. Ce joli radeau est une de ces expériences. Inutile au demeurant, parce qu’on pourrait bien vivre sans, mais la vie est tellement plus belle avec !
Toute cette poésie auditive et visuelle qui nous emporte dans une complicité entre espèces, qui nous laisse entrevoir la possibilité d’une cohabitation où l’homme peut se montrer beau et bienfaisant… C’est plein d’espoir et de légèreté, enfin !
Et ça, ça fait du bien !
crédit image : RachelCurtis | DeviantArt.com
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